À Singapour, Jack Sim, fondateur de l’Organisation mondiale des toilettes, n’hésite pas à se faire photographier avec une lunette de WC autour du cou pour casser les tabous autour des toilettes.
Jack Sim vient en aide aux sans-toilettes
Partie du Japon et passant par la Corée du Sud, la révolution à la fois culturelle et technologique des toilettes a atteint Singapour il y a plusieurs décennies. En incarnant la défense de toilettes décentes pour tous, Jack Sim est, lui aussi, un héros de l’environnement dans cette zone de la planète. À 40 ans, cet ex-homme d’affaires charismatique a créé la World Toilet Organization. Comme la WTA coréenne, elle sensibilise le public et lève des fonds pour financer des projets innovants pour les populations qui manquent cruellement de toilettes.
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Mister Toilet joue la carte de l’humour pour parler des toilettes
« Parfois, on m’appelle Super Caca, parfois Monsieur Merde, mais le plus souvent, c’est Mister Toilet », raconte-t-il avec humour. « Je suis très heureux parce que ce nom peut être utilisé par tout le monde pour promouvoir les toilettes dans le monde entier. » Jack Sim mène une croisade pour ouvrir les portes encore fermées au sujet. « Le dernier tabou est les toilettes. Je veux en parler, car, si l’on n’en parle pas, on ne peut pas les améliorer. » Jack Sim aime bien se mettre en scène pour la cause, en se prenant en photo une lunette de toilettes autour du cou, par exemple, ou des ventouses de chaque côté de la tête. « Pour casser le tabou, nous utilisons l’humour, comme ces bonnets en forme de caca. Les médias adorent ça et écrivent beaucoup sur ce sujet, car c’est amusant. Ça fait rire les gens et ils écoutent. »
L’ONU et Bill Gates s’engagent pour les toilettes
Les clowneries de Jack Sim, son culot et son humour décalé lui valent désormais une audience mondiale. « En 2013, les Nations Unies ont adopté notre journée de récolte de fonds. Le 19 novembre est devenu officiellement la Journée Mondiale des Toilettes de l’ONU. » Si les supports de propagande sont parfois un peu rustiques, l’ONU est convaincue qu’il faut tout mettre en œuvre pour que cesse le scandale insupportable du manque d’assainissement qui fait chaque année des millions de victimes, et qu’il faut également mettre fin au gaspillage d’eau dans les pays développés. « Bill Gates a investi plus de 200 millions de dollars dans le changement de technologie », se réjouit Jack Sim. « Ce genre d’engagement ne se serait jamais produit avant que le sujet des toilettes ne soit légitime. »
